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the utopia of lemon juice
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17 décembre 2006

Pluie

   La pluie me trempe des pieds à la tête. Le semblant de queue de cheval qui me reste pendouille lamentablement et colle à ma nuque. Des gouttelettes de pluie pendent aux lobes de mes oreilles. Le jean rétrécit de plus en plus. je sens déja l'imperceptible teinture de mes orteils en une couleur se rapprochant incroyablement de celle des mes chaussures. Place des Terreaux. Les néons des magasins deviennent flous dans la foule plus qu'humide. Les colonnes de bottes dans la vitrine d'un magasin féminin semblent fondre avec les trajets luisants de la pluie sur la vitre. Un 13. La masse de population qui essayait de se contenir sous l'abris-bus, tente maintenant de rentrer - par l'avant- dans un bus qui n'est pas sencé transporter un nombre de passager superieur à celui des supporters du parc des princes. l'idée de devoir frotter ses habits détrempés à ceux du reste du bus n'est pas des plus plaisante. Mais la percective de rester sous ces trombes d'eau m'oblige très vite à faire un choix. Je rentre. La moiteur de la condensation et du chauffage paraît insurmontable. On étouffe mais les arrêts défilent. Avec eux un flux de population dans des sens inverses. Une dame avec son sac me fait valdinguer en sortant. C'est tout mon être suivit de mon humidité qui est écraser contre une vitre qui n'est pas sèche. Un monsieur doit se coller à moi quand il rentre. Avec lui rentre son imperméable et toute l'eau qu'il n'a pas laisser passer se déleste sur ma nuque. Duroc. Sainte mère plus qu'un arrêt. Je me voit déja en train de poser mes chaussures sous le radiateur. De retirer mes chaussettes. De mettre un pyjama sec et de me faire un thé. Le bus ralentit. Il s'arrête. Le cuble compact que forme l'ensemble des passagers du bus choit du même côté. Le parcours pour sortir me gratifit d'une nouvelle douche. Enfin je sort. Il ne pleut plus cependant il fait nuit. Les lampadaires font sur le large trottoire, une auréole dorée. Je me croyait seule à descendre mais toute une famille à quitter le bus avec moi. Une famille des plus banale. Complète. Le père en manteau noir marche aux côtés d'une blonde en tailleur. Ils me regardent tous deux fixement. Un adolescent en doudoune noire, a une écharpe qui ne lui laisse dépasser que les yeux, brillants. Yeux qui font des aller-retours dans ma directions et celle de ses basket. La soeur marche seule derrière tandis que le petit frère reste près du grand. Cette famille est silencieuse. Totalement silencieuse. J'attend que le bus parte. Il me dépasse. Le boulevard devient désert. desert et silencieux. Je me retourne l'espce d'une seconde. Les cinq paires d'yeux me fixent toujours. J e traverse la rue. Silencieuse. Je me retourne. Cette famille fantomatique paraît me suivre. Les regards brillent. Je dégaine mes clés difficilement. Je m'agite frénétiquement de peur. La famille est toujours là calme et tranquille. Elle me fixe toujours dans son intégralité quand je jette un dernier regard par dessus mon épaule. J'enfonce la clé dan la serrure pousse et referme la porte derriere moi. La lumière s'allume. Le rotis de porc de la voisine répend son odeur qui vient chatouiller mes narines.

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